Santé au travail : idéveloppement agit (1/2)
Au printemps 2018, je me suis engagé, de manière préventive, en faveur de la santé au travail de mon équipe. Une analyse ergonomique et un diagnostic des postes de travail ont été réalisés. Dans ce premier article, découvrez un focus sur ma démarche. Dans un second article, je détaillerai le plan d'action mis en œuvre.
J'ai initié cette approche préventive à l'occasion d'un cycle de formation en ressources humaines.
Au départ, je voulais changer les sièges de bureau de l'agence web à Bordeaux. Ma formatrice m'a alors sensibilisé à une initiative plus complète et elle m'a orienté vers la CARSAT. Cet organisme aide financièrement les entreprises dans leurs actions de prévention pour la santé de leurs salariés au travail.
Je me suis donc engagé dans une démarche globale et mis en quête d'un organisme qualifié pour conduire l'étude ergonomique à l'agence.
Je voulais être accompagné par un cabinet reconnu et mener les changements de façon cohérente. J'ai consulté plusieurs prestataires et j'ai finalement opté pour ergonova, groupe spécialisé en facteur humain et en ergonomie.
Prévenir plutôt que guérir
ergonova m'a accompagné dans ce projet d'amélioration des conditions de travail et de prévention des TMS (troubles musculo-squelettiques). Le diagnostic avait pour objectif d'identifier les situations pouvant nuire à la santé, à la performance, à la sécurité et à la qualité, dans toutes les activités de travail.
Rappelons que les TMS surviennent le plus souvent au niveau du dos ou des membres supérieurs (tendinites, épicondylites, syndrome du canal carpien, cervicalgies…). Ces affections portent atteinte aux muscles, tendons, nerfs, etc., et elles ont tendance à augmenter avec l'âge.
Accompagné par ergonova, j'ai privilégié la prévention auprès de mon équipe (moyenne d'âge : 26 ans) plutôt que de voir s'installer des douleurs chroniques.
Que l'équipe travaille dans de bonnes conditions et en bonne santé reste une priorité pour moi.
Du diagnostic aux recommandations
Dans un premier temps, une réunion a été organisée avec toute l'équipe afin d'expliquer la démarche engagée et sa mise en œuvre.
Puis, avec l'ergonome nous avons délimité le périmètre d'intervention permettant d'établir, après une phase de diagnostic, un plan d'action aux effets concrets et durables.
Durant une première demi-journée, l'ergonome s'est installée dans la salle de production pour visualiser in situ l'ambiance et le cadre de travail, ainsi que la posture de chaque collaborateur. Elle a ainsi étudié l'agencement des bureaux, le matériel existant et le comportement – individuel et collectif – de l'équipe : éclairage, chaleur, froid, bruit, mobilier, postures, gestuelles, etc. Tout a été pris en compte dans l'analyse.
Lors d'une seconde demi-journée, l'ergonome a rencontré toute l'équipe puis réalisé des entretiens individuels et anonymes. Elle a recueilli leurs impressions sur leur poste de travail, leur bien-être ou mal-être physique et leurs gênes éventuelles.
Une fois le diagnostic posé, ergonova a établi des recommandations. Ces dernières ont été partagées et retravaillées avec moi, pour déterminer les actions à engager.
Les points-clés du diagnostic
Bonne nouvelle : peu de troubles ou de douleurs ont été constatés. Lors des entretiens individuels annuels, certains avaient mentionné des maux de dos, une charge cognitive importante en fin de journée ou une fatigue oculaire. De petits signes qui justifient encore davantage ce temps d'analyse et ces actions correctives.
Voici quelques-uns des points constatés par l'ergonome : "la plupart des collaborateurs avait une posture statique maintenue et contrainte par un équipement devenu obsolète et vétuste.
- Ils avaient tendance à "glisser" dans leur fauteuil.
- Leur regard était situé à moins de 50 cm de l'écran.
- Des appuis carpiens étaient induits par une inadéquation entre la hauteur de leur siège et celle de leur bureau.
- Leurs sièges étaient équipés d'accoudoirs non réglables et de roulettes inadaptées au plancher. Ils manquaient de soutien lombaire.
- Quelques reflets visuels et des sources lumineuses difficilement canalisables affectaient leur travail sur écran.
- La régulation des températures était mal aisée.
- Le travail collaboratif autour du directeur de production s'effectuait dans un espace mal adapté."
Le diagnostic a mis en lumière les points essentiels à améliorer. Le facteur humain, gage de réussite, a été pris en considération afin d'impliquer toute l'équipe et de la sensibiliser aux changements à opérer. Tous les espaces de l'agence ont été scrutés pour déterminer les solutions de prévention les plus efficaces : la salle de production, la salle de réunion, les espaces de pause, etc.
Dans un prochain article, les actions mises en œuvre dès l'été dernier.